Le déclenchement naturel de l’accouchement
19 novembre 2022
La date prévue d’accouchement est fixée à 40 semaines de grossesse. Cependant, il est impossible de déterminer la date exacte du début du travail. Celui-ci peut arriver à tout moment, mais débute habituellement spontanément entre la 37e et la 42e semaine. C’est très variable d’une femme à l’autre, et même, d’une grossesse à l’autre puisque plusieurs facteurs influencent le déclenchement naturel de l’accouchement.
Les facteurs qui influencent le déclenchement naturel de l’accouchement
La position du bébé
La position dans laquelle votre bébé se trouve aura un impact significatif sur le début de votre travail. On parle beaucoup de la première rotation in utero, celle où bébé se tourne la tête en bas. Toutefois, votre bébé a ensuite encore du chemin à parcourir pour trouver la sortie. La position optimale est celle où bébé se positionne le dos contre votre ventre et le regard vers vos fesses, de façon à bien s’engager et descendre dans votre bassin en fléchissant sa tête. Ainsi, il sera bien centré et maximisera l’appui au niveau du col. Puis il fera pression, et descendra de plus en plus bas pour faire avancer votre utérus vers l’avant. Tous ces mouvements seront à faire pour naître, donc plus votre bébé aura une position optimale et sera engagé et bas, plus vous aurez de chances que le travail se déclenche naturellement.
L’état d’esprit de la mère
La sécrétion de prostaglandine et d’ocytocine favorise le déclenchement du travail. Ces hormones nécessitent un état de relâchement et de lâcher-prise de la mère pour être sécrétées de façon optimale afin de faire déclencher le travail. Plus la femme se sent bien, calme, en confiance et est dans un état de bien-être et de bonheur, plus ce sera propice pour la libération des hormones responsables de déclencher le travail.
Lorsque la future mère est stressée, angoissée, apeurée, épuisée… elle sécrète plutôt du cortisol, l’hormone du stress, qui plonge en hyper vigilance. Cette hormone empêche alors l’ocytocine de faire son travail et créer plutôt un blocage au processus naturel d’enfantement.
L’état de santé de la mère
Il est évident que les femmes ayant des grossesses à risque ou bien ayant des conditions médicales particulières nécessitant une induction médicale de l’accouchement à un stade précis de la grossesse ont moins de chance que le travail se déclenche de façon naturelle qu’une femme en bonne santé, sans problème lié à sa grossesse. Plus on laisse le temps au corps, plus les chances de déclenchement naturel sont élevées.
Conseils pour favoriser le déclenchement naturel de l’accouchement
Prendre soin de votre corps durant la grossesse
Créer et porter la vie, c’est très exigeant physiquement. On a souvent tendance à minimiser l’impact que ça a sur le corps de la femme. Prendre soin de votre corps, l’honorer, le chouchouter durant toute la grossesse c’est le plus beau cadeau que vous puissiez vous faire. Et oui, ça peut aider en fin de grossesse à déclencher l’accouchement. Comment? Parce qu’un corps en santé, un corps reposé, un corps sans inconfort… c’est un corps plus propice au relâchement et à la bonne sécrétion hormonale.
Il est possible de consulter en ostéopathie, en chiropratique, en acupuncture, en physiothérapie périnéale. Chacune de ces professions est complémentaire à l’autre et peut vous aider à maintenir un équilibre physique, psychologique, prévenir et soulager certains inconforts et surtout, à préparer votre corps en vue de l’accouchement. De plus, ces divers professionnels peuvent aider à relâcher les tensions ligamentaires et musculaires qui pourraient éventuellement créer des restrictions et empêcher votre bébé de se positionner de façon optimale en vue de l’accouchement.
Rester active et mobile
Bouger durant la grossesse est bon pour votre santé physique et psychologique et aide à préparer votre corps en vue de l’accouchement. Ça permet de maintenir la mobilité de votre bassin, aide aussi à renforcir vos muscles et à améliorer votre capacité cardiovasculaire. Malgré ce que vous pouvez penser, il n’est pas nécessaire de faire des activités physiques intenses, l’important est de rester active régulièrement. Trouvez-vous une activité qui vous plait, qui vous fait du bien. Besoins d’idées?
– Yoga ou Pilates prénatal
– Cours de ballon forme
– Entraînements de groupe spécialisés à faible impact
– Prendre des marches
– Faire de la natation/ cours d’aqua forme
Avoir une bonne préparation prénatale, déconstruire ses peurs, se sentir en confiance
Le fait de suivre des cours prénataux personnalisés et d’être accompagnée par une professionnelle en périnatalité (infirmière ou accompagnante à la naissance) peut favoriser le déclenchement naturel de l’accouchement. En effet, avoir une bonne compréhension de la physiologie de la naissance et des processus entourant l’enfantement aide grandement à déconstruire les peurs et le stress en lien avec l’accouchement. Plus vous vous sentirez en confiance, plus votre corps et votre esprit seront aptes à relâcher et à sécréter les hormones nécessaires pour enclencher le travail.
Ne pas se créer d’attente, lâcher prise
La seule chose qui est certaine, c’est que tôt ou tard vous donnerez naissance à votre bébé. Vous n’avez pas le contrôle sur le « quand » ni le « comment ». Acceptez cette incertitude, elle fait partie du processus normal. Apprenez à faire confiance à votre corps, à votre bébé, à votre capacité à enfanter de façon naturelle. Éventuellement, vous accoucherez! Lâcher prise sur la date et éviter de vous créer des attentes face à celle-ci. La meilleure façon de réussir ce lâcher-prise est de vous concentrer sur les choses que vous pouvez contrôler.
– Rester active, prendre soin de votre corps, aller à vos rendez-vous de bien-être
– Vous reposer le plus possible, faire des siestes au besoin
– Préparer votre retour à la maison (plats congelés, achats pour bébé, etc.)
– Faires des choses qui vous font plaisir, qui vous font du bien (booster la sécrétion d’ocytocine)
– Faire de la méditation, de la visualisation positive en vue de l’accouchement
Finalement, il existe aussi plusieurs petits trucs naturels « de grand-mère » qui ont fait leurs preuves au fil du temps. Le fait par exemple de manger des dattes et de l’ananas en fin de grossesse peut favoriser la maturation du col de l’utérus et pourrait même éventuellement aider à maximiser la sécrétion d’ocytocine, hormone responsable des contractions utérines. Faire l’amour pourrait aussi aider à déclencher le travail. Notre stagiaire en sexologie a d’ailleurs rédigé un article sur le sujet récemment, nous invitons à le lire !